Et si on dansait? d'Erik Orsenna aux éditions Stock
Je retourne le livre et je vois:
"Et maintenant?
Je savais bien que jamais je n'en aurais fini avec la ponctuation. Aussi longtemps que je vivrais, et donc aussi longtemps que j'écrirais, je me battrais avec les signes, je m'acharnerais à bien placer les virgules. Et les points. Et les points-virgules. Sans oublier les tirets, les crochets, les chevrons auxquels je n'avais pas jusqu'ici prêté assez d'attention.
Mais une petite voix me parlait. Elle me venait de tout au fond, là, au milieu du ventre, entre coeur et nombril:
- Toi aussi, tu as une histoire, Jeanne, ton histoire secrète. L'heure est venue de la raconter."
Après La grammaire est une chanson douce, Les chevaliers du subjonctif et La révolte des accents, Jeanne et Tom, les héros d'Erik Orsenna, poursuivent leurs aventures grammaticales.
Et j'en pense quoi?
Aujourd'hui encore, c'est un auteur que je découvre. Bien entendu, le nom d'Erik Orsenna est loin de m'être inconnu mais je n'ai lu aucun de ses romans. A la bibliothèque, je croise L'Entreprise des Indes mais c'est Et si on dansait qui aura ma préférence ce jour-là.
Jeanne, notre héroïne, a 16 ans. Il semble qu'elle ait bien grandi depuis les précédents romans qui lui sont consacrés à elle ainsi qu'à son frère Tom. Je n'ai lu ni La grammaire est une chanson douce, ni Les chevaliers du subjonctif, ni La révolte des accents mais ça ne m'a pas gêné pour la lecture de ce roman.
Jeanne devient donc une sorte d'écrivain public, bon, c'est pas dit comme ça parce que c'est beaucoup plus poétique mais c'est à peu près le concept! Elle commence par écrire des devoirs et les revendre puis se lance dans des discours pour chefs d'état en manque de charisme et d'inspiration. Toutes ces rencontres l'emmènent au bord d'une plage où sont échoués des mots...
C'est une belle aventure que celle que nous raconte Erik Orsenna. J'ai été enchantée par ce bref roman aux allures de conte. C'est beau, doux et poétique. Je suis conquise par le style et le contenu. Et j'ai encore une bonne excuse pour retourner à la bibliothèque chercher la suite, enfin le début, enfin on se comprend!